Cultures intermédiaires pièges à nitrates Un effet d’absorption de l’azote différent selon les couverts
Les crucifères, comme la moutarde ou le radis fourrager, ont la capacité d’absorption de l’azote la plus rapide. Suivent les graminées, la phacélie, puis les légumineuses. Ces dernières sont les seules à posséder la double faculté à piéger les nitrates du sol et à restituer un surplus d’azote à la culture suivante.
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50 % de l’azote minéralisés six mois après la destruction du couvert
Plus le couvert pousse et produit de la biomasse, plus il absorbe l’azote minéral disponible dans le sol. « Tous les couverts ont un effet piège à nitrate. Sur ce critère, les crucifères sont les plus performants », indique Arvalis. Le surplus de fourniture d’azote lié à la minéralisation des résidus d’un couvert de crucifères, comme du radis fourrager ou de la moutarde blanche, est de l’ordre de 5 à 15 kg/ha (cf. tableau). Il en va de même pour les couverts des graminées (Rgi, seigle, avoine,…).
La destruction doit intervenir au moins deux mois avant le semis d’une culture de printemps, sous peine de le pénaliser. La minéralisation de l’azote organique contenu dans la biomasse du couvert débute dès sa destruction. « Plus le délai entre la destruction du couvert et l’implantation de la culture suivante est long, plus le reliquat sortie d’hiver sera important. Dans les six à neuf mois qui suivent la destruction, la minéralisation des résidus représente au maximum 50 % de l’azote total absorbé par le couvert », précise l’institut du végétal.
Les légumineuses, moins efficaces pour piéger les nitrates
En fait, « le comportement des légumineuses est particulier, fait remarquer Arvalis. Bien qu’ayant absorbé des quantités d’azote similaires dans les parties aériennes, leur capacité à réduire le stock d’azote minéral dans le sol est plus faible que celle des graminées ou des crucifères. » Cette caractéristique des légumineuse s’explique d’une part, par un système racinaire moins performant pour absorber l’azote minéral et d’autre part, par la fixation symbiotique de l’azote atmosphérique. Elle débute avant que la légumineuse n’ait consommée la totalité du stock d’azote minéral contenu dans le sol.
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